«Il n’y a pas de dignité sans liberté : nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage». La légendaire phrase de Sékou Touré au Général De Gaulle, en 1958, pour dire NON au projet de Constitution d’une Communauté franco-africaine marquait l’accession de la (Haute) Guinée à l’indépendance. Premier pays de l’ancien empire colonial français à s’affranchir, en cavalier seul, de la tutelle de la métropole.
Mais derrière cet emblème historique se cache autre réalité qui nuance quelque peu ce brillant acte de souveraine nationale. Didier Samson, ancien journaliste à RFI, nous révèle les dessous de l’Histoire. C’est un couac de communication au sein du RDA (Rassemblement Démocratique Africain), dont tous les membres, qui s’étaient initialement accordés sur le NON, avaient fait volte-face au dernier moment pour dire OUI à De Gaulle.
Personne n’avait pu joindre Sékou Touré pour lui annoncer la nouvelle donne… Croyant parler d’une même voix il s’était mis en demeure d’éconduire le Général avec panache ! Une époque où les NTIC relavaient de la science fiction….