La parenté à plaisanterie est une tradition de moquerie qui sert, entre ethnies, à désamorcer les conflits ou à les régler pacifiquement. La burkinabée Mamata Tiendrebeogo et le nigérien Ibrahim Moussa nous l’expliquent.
Quolibets, railleries populaires entre membres d’ethnies différentes, la parenté à plaisanterie est cette pratique sociale courante entre ethnies dans certaines régions d’Afrique.
Un lien social qui permet de fortifier les rapports entre les peuples et un outil de transformation des conflits. Comme l’illustre, ci-dessous, deux cousins burkinabé et nigérien.
Au Burkina-Faso, comme ailleurs, la parenté à plaisanterie est un recours culturel pour régler des différents entre ethnies.
« Un fait divers a failli tourner au drame chez moi au Burkina. Une famille de l’ethnie Bissa avait enterré par erreur la dépouille d’un membre d’une famille de l’ethnie Gouroussi », témoigne Mamata Tiendrebeogo.
Une situation qui relève d’un drame en Afrique quand on connait la valeur d’un défunt. « C’est finalement grâce à l’intervention de chefs coutumiers et grâce aux liens de cousinage à plaisanterie que le litige a été résolu », poursuit-elle.
Une pratique qui devrait inspirer un peu plus les dirigeants du continent dans la résolution des conflits.
Pour en savoir plus sur la parenté à plaisanterie, nous vous conseillons le très bon article d’Afrik.com, Le bienfait des railleries ethniques.