Les week-end à Ouagadougou, des jeunes en scooter ou à bicyclette se livrent à des cascades en mode Fast and furious. Reportage.
Des centaines de jeunes, majoritairement des ados, investissent tous les week-end la ZAD 2 (Zone d’activités diverses), située à côté du SIAO ( Salon Internationale de l’Artisanat de Ouagadougou).
En bande ou en solo, ils se livrent à des cascades sur deux roues, le plus souvent en scooter ou en moto, mais aussi à vélo, avec une insouciance déconcertante.
Inspiré par des scènes de cinéma américain comme Fast and furious, les jeunes cascadeurs s’offrent en spectacle pour frimer ou pour s’éclater, se riant du danger.
Certains vont jusqu’à trafiquer les moteurs de leurs deux roues pour les faire pétarader encore plus fort.
« C’est dangereux mais quand on est jeune, on prend des risques », lâche Zeus de la bande des « 40000 gangs ». « La police vient souvent nous disperser ici, mais on revient toujours… Tout le monde le fait, on le fait aussi et on aime ça », poursuit-il en rigolant.
Expression d’une jeunesse connectée influencée par la culture urbaine mondiale, les riders ouagalais tordent le cou à une certaine image galvaudée d’un Burkina replié sur lui-même. Reste que l’activité plutôt casse cou est dangereuse et interdite. Mais il faut bien que jeunesse se passe…