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Difficile d’emprunter des capitaux à la banque

juillet 30th, 2014 | by admin
Difficile d’emprunter des capitaux à la banque
Dév éco
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Les banques africaines ont trop d’argent liquide. Malgré cette surliquidité, elles ont du mal à prêter des fonds et pratiquent des taux d’intérêt jusqu’à cinq fois plus élevés qu’en Europe. Un handicap pour le développement des entreprises qui peinent  à emprunter des capitaux.

 

« De nombreux entrepreneurs se plaignent du taux d’intérêt trop élevé au Congo », témoigne Loïc Mackosso, associé gérant du cabinet Aries investissements. Ce dernier a fait le choix de l’autofinancer « parce qu’il est difficile d’obtenir des financements d’une banque lorsque l’on est en début d’exploitation et sans historique financier », confie-t-il.  

 

Des taux d’intérêt jusqu’à 20%

 

Pourtant, comme le confirme M. Jean Bernard Leroit, directeur général adjoint de la BCI (Banque Commerciale Internationale), contacté par nos soins, « Il y a effectivement une surliquidité financière dans les banques congolaises ». Comment dès lors expliquer qu’elles ont du mal à prêter de l’argent dont pourtant elles semblent disposer ?

 

Un paradoxe quant au taux d’intérêt qui s’expliquerait par le manque de confiance des établissements financiers envers leurs clients. « Tout est question de confiance, poursuit Jean-Bernard Leroit. Les taux d’intérêt sont beaucoup plus élevés et sont fixés par rapport à certains critères liés à la connaissance et à l’appréciation du client ».

 

Une cadre de la BCI nous confie que chez eux  les taux varient de 9 à 15%. Certaines banques de la place montent jusqu’à 20%.

 

Le coût du risque

 

« Les taux de crédit restent élevés, car le coût du risque reste fort pour les banques pour deux principales raisons. D’abord, parce que les entreprises sont fragiles et que beaucoup tombent en défaillance ; ensuite, parce que, dans ces cas, la justice fonctionne mal pour la récupération des créances. Les banques sont donc obligées de provisionner des montants extrêmement élevés », confirme Paul Derreumaux, économiste et président d’honneur du groupe Bank of Africa.

 

Le Forbes Forum Africa de Brazzaville du 25 juillet dernier évoquait la faible bancarisation du continent comme un des freins au développement des entreprises. En effet, seuls 10 à 15% des Africains disposent d’un compte en banque, 5% au Congo. Est-ce à dire que des chiffres plus élevés favoriseraient l’investissement en faisant baisser les taux d’intérêt de l’emprunt ? Pas si sûr… 

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