breaking news

Charretiers, au-delà des clichés

juillet 18th, 2014 | by admin
Charretiers, au-delà des clichés
Ici
0
Facebooktwittermail

Hier aux creux de la vague, le travail des charretiers connaît un retour en grâce au Congo. Une planche de salut pour ceux qui s’y  adonnent.

Par Christian Massamba

Fond Tié-Tié, marché central, marché de Mayaka… La figure et l’importance du charretier n’échappent à personne à Pointe-Noire. Ce qui n’était pas une évidence il y a une vingtaine d’années. A cette époque, cette activité était quasiment réservée aux ressortissants de la R.D. Congo. Une profession ayant prospéré sur le terreau de sa consœur désormais interdite les « pousse-pousse ».

 

Propension à la violence et à la vulgarité, tentation constante au vol…les clichés dépréciatifs sur les charretiers se sont multipliés. Une parenthèse désormais refermée car les intéressés ont en effet compris la nécessité de reluire leur image auprès charettedes usagers. Résultats: les clients se plaignent moins de cas de vols et certains vont jusqu’à prendre des contrats d’abonnement.

 

De bonnes résolutions qui réinstaurent la confiance.

 

Longtemps restés à l’écart de cette activité, de plus en plus de Congolais de Brazzaville s’y adonnent. Les allées du marché Fond Tié-Tié grouillent de ces charretiers. Si aucun recensement n’a jusque-là établi leur nombre, ils avancent eux-mêmes le chiffre de 500 personnes.

 

Et dans la foulée de ce regain d’engouement, une ébauche de spécialisation est apparue: charretiers de produits vivriers, de poissons frais, d’approvisionnement des boutiques, etc. Les gains journaliers se sont, eux aussi, bonifiés : entre 10000 et 15000 FCFA. « Je suis responsable de famille, je loue une maison à 20.000 FCFA et je me moque de ceux qui se moquent de nous », balance un brin ironique Gilles Nonda, fort de ses 20 ans d’expérience.

 

Mais pour la nouvelle génération, la charrette reste surtout un tremplin permettant de déboucher sur d’autres perspectives, notamment celle de chauffeur de transport en commun.Le métier manque visiblement de soutien.

 

Les charretiers dénoncent souvent le peu d’empressement que montrent les établissements financiers à les accompagner dans leur évolution. « Nous ne sommes pas organisés. Quand un de nous est malade, on le laisse mourir », se désole Gilles Nonda.

 

Charretier, ce métier de subsistance reste avant tout l’apanage des hommes. Quant à la femme, elle n’a pas encore franchi le pas!

 

 

 

Facebooktwittermail

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.